Pourquoi appelle-t-on certains chiens des corniauds ?

Vraisemblablement dérivé de « corne » au sens « du coin », le mot « corniaud » désignait un chien du quartier ou du village dont on ignorait les origines. Il ne ressemblait à aucun de ses congénères standardisés. Ni de près ni de loin, ni même de très très loin. Le canidé était le rejeton d’un mélange de gènes savamment orchestrés , ce qui rendait impossible toute détermination de ses ancêtres.

Ce chien local présentait bien des caractéristiques particulières. Mais comme les hautes instances canines refusaient de le reconnaître, il n’était rattaché à aucune race.  Il était «ni-ni». Ni apparenté à un chien de chasse, ni à un chien courant. Ni même à un chien d’arrêt, ni à chien de dressage. Et un chien « ni-ni », ça ne rentre dans aucune case. Et comme tout ce qui ne rentre pas dans une case est suspect, on doutait de ses capacités physiques et « intellectuelles ». Le corniaud était donc forcément un animal pleutre, peureux, idiot et inefficace.