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Principalement localisée sur le pourtour méditerranéen, la zone endémique de la leishmaniose canine s’étend désormais vers les régions océaniques, le centre et le nord du pays. Cette extension s’explique en partie par le réchauffement climatique qui favorise le déplacement des populations de phlébotomes, insectes vecteurs de cette maladie chronique grave pouvant toucher l’homme et le chien.
La leishmaniose : une maladie commune au chien et à l’homme
La leishmaniose est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est commune à l’animal (ici le chien) et à l’Homme. Il s’agit d’une affection parasitaire transmise au chien et à l’homme par un vecteur : le phlébotome. Cet insecte proche du moustique injecte à son hôte, un parasite microscopique, la leishmanie. Le chien est le principal réservoir de la maladie. La transmission à l’Homme se fait lors d’une piqure d’un phlébotome infecté après s’être nourri sur un chien contaminé. En l’absence de traitement, l’issue de la maladie peut s’avérer fatale chez le chien comme chez l’homme. Heureusement, les cas humains (principalement les personnes âgées ou immunodéprimées) restent rares en France.
L’endémie se propage sur d’autres régions
Les phlébotomes, aiment l’humidité et la chaleur (température minimale située entre 18 et 22 degrés) et sont largement présents dans les régions méditerranéennes : sud de la France, Espagne, Afrique et Moyen Orient. Le changement climatique, caractérisé par des températures, une pluviométrie et un taux d’humidité élevés, permet l’extension des zones de vie du phlébotome et ainsi la transmission vectorielle.
Les moyens de transport humains (voiture, train, avion), favorisent également le déplacement des phlébotomes et des chiens infectés sur de longues distances leur permettant ainsi de s’implanter dans de nouveaux lieux de vie favorables à leur développement.
Si le bassin méditerranéen est particulièrement touché, certains cas autochtones de chiens ont été diagnostiqués sans jamais s’être déplacés dans le Sud.
Une médicalisation en forte progression
Bien que la zone endémique de la leishmaniose canine soit plus importante, le nombre de cas lui diminue. En effet, sur une population de 7,5 millions*** de chiens recensés en 2017, on estime à environ 10 000* le nombre d’individus malades contre 40 000** en 2011 (sur 7,8 millions de chiens***). Soit une nette diminution due à une meilleure médicalisation des chiens. En d’autres termes, vacciner son chien et le traiter régulièrement à l’aide d’antiparasitaires externes limitent les risques qu’il développe au jour de la maladie.
La leishmaniose canine se traite mais ne se guérit pas
Un chien atteint de leishmaniose, doit toute sa vie, faire l’objet d’un suivi régulier chez le vétérinaire. En effet, le traitement permet seulement un ralentissement de l’évolution de la maladie et non une guérison définitive. Dans sa forme classique, les principaux signes cliniques sont :
Abattement, amaigrissement
Augmentation de la taille des ganglions
Signes cutanés (perte de poils, pellicules)
Atteinte de la truffe, allongement anormal des griffes
La prévention pour lutter contre l’extension de la maladie
En l’absence de traitement permettant une guérison définitive, les animaux atteints restent porteurs des parasites à vie et demeurent un danger pour leurs congénères et les personnes qui les entourent. Si votre chien séjourne régulièrement ou vit dans une zone à risques ou bien s’il voyage dans une zone à risques, il est impératif d’observer les mesures préventives suivantes :
Prévenir l’infection en traitant en continu le chien avec un insecticide répulsif adapté
Vacciner pour réduire le risque de développer la maladie
Limiter l’exposition aux piqûres des phlébotomes en gardant le chien à l’intérieur, dès le crépuscule, pendant la saison à risque et en évitant de le promener dans un environnement à risque
Traiter un chien infecté malade ou infecté cliniquement sain, afin de limiter son rôle de réservoir pour les phlébotomes
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Sources : www.escaap.fr; www.santepubliquefrance.fr