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Aujourd’hui en France l’obésité touche 30% des chiens et 35% des chats. Nos animaux de compagnie ont tendance à grossir, c’est le constat que font tous les vétérinaires. La faute à qui ? Sédentarité, erreurs alimentaires, stérilisation sont les principaux facteurs de leur excès de poids. A cela s’ajoute le comportement des propriétaires qui ne mesurent toujours pas les risques liés à leur embonpoint. Pour qu’un animal « en forme » ne rime pas avec « des formes », il est essentiel de surveiller sa ligne afin de préserver sa santé.
Comment savoir si mon animal est en surpoids ?
Chaque animal a un poids de forme qui se caractérise par une silhouette idéale. On parle de surpoids non pas en terme de kilos mais en terme de pourcentage de masse graisseuse stockée dans leur petit corps (IGC ou Indice de Graisse Corporelle).
Plus l’animal a de masse graisseuse plus sa silhouette se modifie et c’est cet indice qui doit nous alerter. Géraldine Blanchard, docteur vétérinaire spécialiste en nutrition canine, rappelle que «techniquement l’obésité commence à 20% au-delà du poids optimal de l’animal. En dessous on parle de surpoids, à ne pas négliger pour autant. Il fragilise la santé et réduit l’espérance de vie du chien comme du chat de 2 ans environ, ce qui reviendrait à quinze ans d’espérance de vie en moins chez l’homme ! ».
Quelle est l’origine des kilos superflus ?
Plusieurs facteurs prédisposent nos animaux de compagnie à l’excès de poids. En numéro 1 le manque d’exercice ! Nombreux propriétaires de chiens, en particulier citadins, manquent de temps : pas le temps de les balader, pas le temps de les emmener courir le week-end…etc. De plus certains pensent qu’en adoptant un chat, ils seront exempts de sorties. Mais nos amis félins, sous leur air oisif, ont eux aussi besoin de garder la ligne et de pratiquer une activité.
La qualité de l’alimentation, certains actes vétérinaires comme la stérilisation peuvent également favoriser l’embonpoint. De même, certaines races canines comme le labrador sont prédisposées à l’obésité.
A cela s’ajoute, comme le souligne Géraldine Blanchard, « un manque de prise de conscience, voire de réalisme des propriétaires d’animaux qui ne prennent pas toujours au sérieux la prise de poids et les risques associés ». En effet, il est rare que le motif d’une consultation vétérinaire soit « mon chien ou mon chat est trop potelé ». Et c’est souvent lors d’une visite classique que le professionnel va tirer la sonnette d’alarme.
Quels sont les problèmes liés au surpoids ?
A court terme, l’embonpoint nuit à la qualité de vie votre animal : intolérance à l’effort, fatigue, perte de mobilité, blessures accrues… A moyen et long terme, en plus de réduire l’espérance de vie, le surpoids ou l’obésité augmentent le risque de nombreuses maladies :
- le diabète
- les pathologies rénales, respiratoires, cardiaques et articulaires
- le cancer
- le SUF chez le chat
- un risque anesthésique en cas de chirurgie
Comment faire pour que mon animal garde la ligne ?
La prise de poids n’est pas une fatalité ! La première règle est de lui donner une alimentation de qualité adaptée à son âge, sa race et à son l’activité réelle. Quant à la quantité, elle doit être calculée par rapport à son poids.
Deuxième règle : lui faire bouger son popotin ! En effet, pour que votre boule de poils garde sa taille mannequin, il est indispensable de lui faire faire de l’exercice : promenades, courses, jeux… Et si vous devez le laisser seul, on trouve dans le commerce des accessoires qui leur procurent un exercice physique pluriquotidien.
Que faire si mon animal est enrobé ?
Attention ! Mettre au régime son bouboule ne veut pas dire arrêter de lui donner à manger !
Toujours selon Géraldine Blanchard « un léger surpoids peut être réglé par la vigilance des propriétaires et une meilleure hygiène de vie ». « Mais, une fois installés, surpoids et obésité doivent être pris en charge par un vétérinaire, qui vérifie l’origine du surpoids, instaure un traitement –généralement nutritionnel – et accompagne le propriétaire dans son apprentissage d’une alimentation plus saine et équilibrée de son animal. »
Si vous avez le temps, vous pouvez lui mitonner un repas fait maison en respectant la prescription de votre vétérinaire. Sinon, vous pouvez adopter une alimentation industrielle adaptée et correspondant aux besoins de votre animal… bien entendu sans trop lui donner sous prétexte que c’est diététique ! Enfin, une petite friandise d’encouragement n’est nullement interdite ! Il suffit juste d’adapter le repas suivant en conséquence.