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21 mars 2019Punir son animal de compagnie, c’est un peu comme punir son enfant. Vous constatez la bêtise (énorme), vous êtes fâché (très) et sur le coup de la colère (noire) vous avez une furieuse envie de l’envoyer sur la lune. Et non ! Pas possible ! Par conséquent, comme de nombreux propriétaires, vous vous interrogez sur la meilleure attitude à adopter pour le punir efficacement. La rédac vous donne quelques conseils pratiques…
Mais pourquoi t’as fait ça ?
Oui, c’est LA question que vous devez vous poser. Comprendre la raison qui a poussé Alfred à éventrer la poubelle de la cuisine c’est se rendre compte que peut-être vous l’aviez mal fermée et que le fumet de la carcasse de poulet en a profité pour s’échapper et narguer la truffe du pauvre toutou. Penser qu’un chien fait des bêtises par plaisir, vengeance ou défiance, c’est lui prêter un esprit maléfique qu’il n’a pas ; d’autant que la notion de bêtise est une notion purement humaine. En revanche une trop longue absence, l’ennui, l’angoisse de la séparation ou tout simplement sa jeunesse peuvent justifier ce genre de comportement.
Quand et comment le punir ?
Vous êtes de retour et …surprise ! Une flaque de pipi sur le tapis de l’entrée. « Alfreeeeeeed ! Viens I.C.I. » ! Stop arrêtez tout : Alfred vit dans l’instant présent, il ne souvient pas (comme les poissons rouges !) s’être soulagé durant votre absence. Le punir post bêtise a donc zéro efficacité. De plus, les chiens ayant une mémoire associative, votre Alfred va associer la punition au moment présent à savoir votre retour. Mauvais point. Pour que la punition soit efficace, mieux vaut que le p’tit voyou soit pris en flag’, sinon tant pis pour vous… « pas vu, pas pris ! ».
La punition doit être brève et exceptionnelle. Bien entendu, pas de sanction physique qui pourrait le blesser, le traumatiser et l’humilier. Avoir recours à la violence peut rendre un chien craintif et agressif. Choisissez plutôt la frustration que la correction en l’ignorant ou en l’isolant (pas plus d’une dizaine de minutes). Le chien est un être intelligent et affectueux, il va vite comprendre que son attitude vous a déplu et votre désintérêt sera sa punition.
Instaurez une relation de confiance et de bienveillance
Soyez juste, un aboiement peut être provoqué par un bruit, une personne extérieure ou un danger. Le punir c’est lui retirer son rôle de gardien, d’alerte. Soyez cohérent : si Alfred a interdiction de buller sur le canapé, toute la famille doit adopter la même règle. Enfin, apprenez-lui à faire la distinction entre ce qui est autorisé par des encouragements : « c’est bien », « bravo », « tu es un bon chien » et ce qui est interdit par des paroles fermes : « au panier », « tu laisses », « pas toucher ».
Redirigez-le vers un comportement qui lui permettra d’obtenir satisfaction : caresses, jouets, balades et surtout la meilleure de toutes, la friandise !
Si malgré ces bons conseils, votre chien ne veut rien, mais alors RIEN entendre, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.
« Il est toujours délicat de savoir quel type de punition est utilisé par les propriétaires mais il est évident que les animaux subissent encore beaucoup de sanctions physiques. Sans entrer dans la discussion morale, rappelons que pour être efficace la punition doit être simultanée à l’acte indésirable et compréhensible pour l’animal (immobilisation jusqu’à la puberté, exclusion du groupe social ensuite). La punition physique engendre de la douleur et de la peur et peut donc déclencher des réponses agressives. Elle est à proscrire ! ».
Claude Béata Psychologie du chien, stress, anxiété, agressivité.